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Travaux de restauration de l'Édifice 11 d'El Tajin

Un petit cocorico de temps en temps ne fait de mal à personne. C'est en parcourant la lettre d'informations de l'INAH qu'on peut apprécier la présence du restaurateur français Benjamin Blaisot sur le site d'El Tajin, au Veracruz. Le jeune homme avait déjà fait valoir ses talents à Teotihuacan l'année dernière. Cette fois-ci il est sur le devant de la scène avec un entretien que vous pouvez retrouver sur le site de l'INAH.

2010 a été une année particulièrement violente en terme de cyclones et autres ouragans. L'un d'entre eux, Karl, avait durement frappé l'état côtier du Veracruz, endommageant notamment les structures préhispaniques d'El Tajin. C'est seulement depuis quelques semaines que des travaux de consolidation et de restauration ont été entrepris sur les peintures murales de l'Édifice 11. L'humidité excessive générée par le passage de l'ouragan s'échappe par la porosité des peintures murales.

Le traitement consiste donc dans un premier à stabiliser les peintures pour ensuite enlever la fine couche de sels qui s'est cristallisée à leur surface et a diminuer la visibilité des peintures à 50 %. Des fissures et des effritements ont même été observés.

Benjamin Blaisot fait la description de l'iconographie décelable sur ces peintures : il s'agit de grecques inversées et de langues bifides encadrées par des cénèphes. A l'intérieur des langues bifides, on peut observer des symboles qui renverraient à Tlaloc et à Quetzalcoatl. Blaisot revient également en détail sur les différentes phases de traitement : d'abord on applique du coton trempé dans une solution eau-alcool, puis des petits papiers imprégnés de cellulose absorbent les cristaux.

Les sols ont bénéficiés d'un traitement complètement réversibles : après leurs consolidation et leur enregistrement, une couche de géotextile a été posée afin de faire coexister peintures originales et restauration modernes. La reproduction des peintures se fera notamment à partir des relevés à taille réelle...

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