Accéder au contenu principal

Une série de tombes découvertes au Nayarit

Alors qu'ils effectuaient une campagne de fouille de sauvetage sur le tracé de la future autoroute qui reliera Jala, au Nayarit, et Puerto Vallarta, au Jalisco, des archéologues de l'INAH ont fait une découverte fortuite au contenu inédit. En charge des opérations, Lourdes García Barajas et José Beltrán Medina, chercheurs à l'INAH Nayarit, ont annoncé la découverte d'une tradition funéraire dans cette région. Jusqu'à présent, des tombes à puits et certaines céramiques contenant des restes osseux avaient été enregistrées au pied du volcan Cerobuco.

Sur quels éléments archéologiques se fonde cette annonce ? Pour l'heure la présence de douze enterrements a été enregistrée : ils consistent en des pierres de basalte et accomodées de manière à former des caisses, retrouvés à 40 cm de la surface. Lourdes García Barajas décrit leur disposition de la manière suivante :
"Chaque cache, composée de huit pierres en basalte et couverte de dalles, était séparée de 30 à 40 cm d'une autre. Au moment de retirer les dalles, nous nous sommes rendu compte que les coins ouest et nord de la cache comportaient des restes de pigmentation rouge. Des vaisselles, des bols tripodes, des colliers formés de piécettes incisées en terre cuite , des billes en terre cuite, des objets en nacre et des poinçons en os."
De son côté José Beltrán Medina est revenu sur le contenu d'une des caisses en basalte : elle contenait trois figurines féminines de type Mazapa. Deux d'entre elles sont identiques et mesurent 30 cm de hauteur: peintes en rouge, elles sont habillées d'une robe et portent une coiffe, des bracelets et des boucles d'oreille. La troisième représente une jeune femme vêtue et portant différents ornements.

Ce sont ces éléments qui ont permis une datation vers 1100 de notre ère, moment où ont survenu de nombreux mouvements migratoires entre l'Occident et le Haut Plateau central. Les archéologues n'excluent pas l'hypothèse qu'il puisse s'agir d'un cimetière de filiation nahua, étant donné les passages répétés de cette ethnie sur des routes commerciales fréquentées à l'époque par ces derniers.

Pour l'heure les anthropologues n'ont pas déterminé le nombre d'individus qui ont été déposés. Mais on a pu établir que la majorité des ossements présentaient des traces de crémation. Des examens médico-légaux sont actuellement en cours pour établir notamment l'origine et les pathologies de ces individus.

Parallèlement une tombe à puits formée de quatre voûtes a été mise au jour : c'est la première découverte de ce genre au Nayarit. Elle a malheureusement été retrouvée vide, victime très probablement d'un pillage.

Pour en apprendre davantage, consultez le bulletin publié en espagnol par l'INAH et jetez un oeil au diaporama présentant ces fouilles.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Huey tlamatini Miguel León-Portilla

In cuicapicqui Ninonpehua, nihuelncuica ompa ye huitz Tollanitic,  nihuelicuica, otozcuepo, motoma xochitl Huel xiccaqui ye mocuic: cuicaichtequini ¿quen ticcuiz, noyol? Timotolinia yuhquin tlacuilolli huel titlani, huel xontlapalaqui at ahihuetzian timotolinia (León-Portilla, 2012, 148-159) On n'espérait pas entendre cette annonce dans les journaux télévisés mexicains, sur les réseaux sociaux, les pages de centres de recherches. Voilà plusieurs mois que Miguel León-Portilla était hospitalisé pour des soucis bronchopulmonaires et semblait se récupérer lentement, comme l'indiquait son épouse Ascención Hernández en mai dernier au quotidien Milenio . Finalement, le chercheur mexicain probablement le plus récompensé jusqu'à présent n'a pas résisté plus longtemps. Lire son CV sur le site de l'Instituto de Investigaciones Históricas vous permettra de vous faire une idée de son importance pour les sciences mexicaines. Réduir...

Inauguration de l'exposition Insignias de los dioses. La madera en el Templo Mayor de Tenochtitlan

En 1958, un maçon visita l'ancien Musée national de la ville de Mexico pour faire don d'un masque préhispanique en bois qu'il avait trouvé lors d'un chantier dans le quartier de La Merced. Cependant, en retirant l'argile qui le recouvrait, le masque se brisa en deux et se désintégra complètement en raison de la perte d'humidité. Cette anecdote a été mentionnée par le directeur du Projet Templo Mayor (PTM), Leonardo López Luján, lors de l'inauguration de l'exposition "Insignias de los dioses. La madera en el Templo Mayor". Inauguration de l'exposition Insignias de los Dioses. Photo : Luis Gerardo Peña Torres, INAH. L'exposition temporaire a lieu au Musée du Templo Mayor à Mexico. Elle présente 145 pièces archéologiques qui illustrent les avancées de la conservation en ce qui concerne le bois d'origine archéologique. En 2008, la restauratrice Alejandra Alonso Olvera a introduit une technique japonaise consistant à remplacer progressiv...
Au cœur de la zone archéologique de Tulum, dans l'État de Quintana Roo, une équipe de chercheurs de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) a fait une découverte extraordinaire. Alors qu'ils travaillaient dans le cadre du Programme de Mejoramiento de Zona Arqueológicas (Promeza) sur des sondages préalables à un nouveau sentier pour les visiteurs, une entrée de grotte cachée derrière un rocher a été mise au jour.  Enterrements 6 et 9. Photo : Proyecto de investigación Promeza, Tulum / Jerónimo Aviles Olguin. La découverte de cette grotte, située à l'intérieur de la zone fortifiée de Tulum, a été le point de départ d'une exploration qui a révélé des éléments remarquables. Lors des travaux de dégagement pour aménager un nouveau sentier entre les bâtiments 21 et 25, l'équipe a identifié une entrée scellée par un énorme rocher. En retirant ce dernier, ils ont révélé l'entrée d'une cavité jusqu'alors inconnue. À l'intérieu...