C'est une des questions à laquelle se sont attelés deux chercheurs du Smithsonian Institute en analysant de plus près environ cent cinquante masques si représentatifs de cette culture qui a dominé et/ou influencé une grande partie du Mexique ancien et d'Amérique central entre 150 et 550 de notre ère. Le résumé de leurs travaux a été résumé sur le site Scientific American.
Ill. 1. Masque, Teotihuacan,
Musée du Louvre, MH 78-1-187
Disponible le 05/04/2015 sur:
Les découvertes faites sont surprenantes. Les études effectuées avec différents microscopiques ont d'abord révélé une faible quantité de faux : 3 sur 150 constituent en effet un faible pourcentage, lorsqu'on connaît la valeur marchande de ce genre d'objets dans les salles de vente aux enchères.
Selon Timothy Rose, géologue au Smithsonian, trois types de pierres ont été utilisées : le calcaire, le travertin et la serpentine. L'existence de masque en jadéite a pu être donc exclue. Le calcaire et le travertin sont des roches assez tendres et leur taille est plus aisée que pour certaines roches volcaniques. Rose et sa collègue Jane Walsh ont pu également établir la présence de quartz sur la surface des masques et donc de sa probable pour polir les masques.
Selon les deux chercheurs américains, le quartz en question était disponible dans une certaine partie de l'actuel état de Puebla. Ils considèrent donc que ces masques ont été élaborés dans cette région. Cependant, connaissant le caractère multiculturel de Teotihuacan et l'existence de quartiers zapotèques, mayas ou otomis, chacun spécialisé dans la fabrication de certains objets, on ne peut exclure que le matériel fut importé à Teotihuacan par des artisans y auraient vécu et travaillé.
Walsh et Rose utilisent alors un deuxième argument pour nous convaincre. Leurs microscopes ont observé les restes d'une algue indécelable à première "vue". Répondant au doux nom de diatomées, ces algues n'ont pu être repérées que dans la région de Puebla.
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