Pour rester dans le thème des cultures mésoaméricaines « mineures », on vous signale ici un article du National Geographic du 8 décembre.
Il y a environ 15 ans, les archéologues de l’INAH avaient diffusé plusieurs informations sur la découverte de 41 objets provenant de la Vallée de Tulancingo.Carlos Hernández, archéologue du Centre INAH de l’état de Hidalgo, affirme – de manière quelque peu étonnante et sans doute très intéressante – que ceux-ci n’appartiennent pas aux cultures matérielles produites par les sociétés de la Vallée de Tulancingo ni aux cultures propres du Mexique central.
Mike Ruggeri propose un lien sur la liste FAMSI vers une photo publiée par El sol de Hidalgo.
On nous apprend que plusieurs figures sont représentées en position assise, avec les mains posées sur les genoux, une position, à vrai dire, typique de l’art mésoaméricain. D'autres portent des couvre-chefs ou des chapeaux coniques, décorés avec des serpents, une caractéristique typique de l'iconographie du dieu aztèque Ehécatl-Quetzalcoatl, le dieu du Vent ou encore un visage en train de sortir de la gueule d’un jaguar. Les sculptures, fabriquées en stuc, sont peintes en bleu et vert, ce qui donne l’impression du jade, et remontent à l’Epiclassique, période comprise entre 600 et 900 ap. J.-C.
Ces découvertes ont donné naissance à un débat long et polémique, puisque plusieurs archéologues mexicains et étrangers ont supposé qu’il ne s’agit pas de sculptures anciennes, mais plutôt de faux. Hernández n’est pas d’accord avec cette théorie. Il affirme qu'en raison des caractéristiques spécifiques de ce corpus iconographique, ces sculptures pourraient être le produit d’une culture différente, qu’il appelle « culture de Huajomulco ».
En effet, certains de ces artefacts ont été retrouvés près de la pyramide de Huapalcalco, dans l’état de Hidalgo, un édifice dont l’origine reste aujourd’hui incertaine pour les spécialistes. Les petites structures qui composent la pyramide, peintes en noir et blanc, ne correspondraient pas aux styles décoratifs et architecturaux des sociétés présentes dans la région à la même époque, comme celle de Teotihuacan et, plus tard, celle de Tula.
Hernández suppose donc qu’il peut y avoir une relation entre la culture qui a produit les objets et la société qui utilisait cette structure sacrée. L’archéologue Thomas Charlton de l’Université de Lowa appuie cette théorie en affirmant, après les fouilles menées dans l’état de Hidalgo, qu’il est raisonnable supposer qu'à côté de la Vallée de Tulancingo, il y avait un site qui a probablement rejoint sa période d’apogée entre la chute de Teotihuacan et le début de l’ère toltèque.
Les spécialistes concordent tous sur une conclusion : la présence d’une « culture indépendante » des autres, pendant l’époque épiclassique, ne serait pas étonnante. Il s’agit d’une période qui voit un développement extrêmement dynamique des sociétés, des migrations et des contacts entre les populations mésoaméricaines. C'est ce que précise le spécialiste de l'expansion aztèque Michael Smith sur la liste d'informations de FAMSI : " We need more information and documentation of local findings". Il explique également que la pluralité des cultures mésoaméricaines devait être beaucoup plus prononcée que ce que les anciens textes rapportent. Selon Smith, le terme "mysterious" utilisé dans cette article de NG est galvaudé et utilisé à mauvais escient.
Il faudra attendre la suite des campagne de fouilles à Huapalcalco pour avoir plus d’informations.
Il y a environ 15 ans, les archéologues de l’INAH avaient diffusé plusieurs informations sur la découverte de 41 objets provenant de la Vallée de Tulancingo.Carlos Hernández, archéologue du Centre INAH de l’état de Hidalgo, affirme – de manière quelque peu étonnante et sans doute très intéressante – que ceux-ci n’appartiennent pas aux cultures matérielles produites par les sociétés de la Vallée de Tulancingo ni aux cultures propres du Mexique central.
Mike Ruggeri propose un lien sur la liste FAMSI vers une photo publiée par El sol de Hidalgo.
On nous apprend que plusieurs figures sont représentées en position assise, avec les mains posées sur les genoux, une position, à vrai dire, typique de l’art mésoaméricain. D'autres portent des couvre-chefs ou des chapeaux coniques, décorés avec des serpents, une caractéristique typique de l'iconographie du dieu aztèque Ehécatl-Quetzalcoatl, le dieu du Vent ou encore un visage en train de sortir de la gueule d’un jaguar. Les sculptures, fabriquées en stuc, sont peintes en bleu et vert, ce qui donne l’impression du jade, et remontent à l’Epiclassique, période comprise entre 600 et 900 ap. J.-C.
Ces découvertes ont donné naissance à un débat long et polémique, puisque plusieurs archéologues mexicains et étrangers ont supposé qu’il ne s’agit pas de sculptures anciennes, mais plutôt de faux. Hernández n’est pas d’accord avec cette théorie. Il affirme qu'en raison des caractéristiques spécifiques de ce corpus iconographique, ces sculptures pourraient être le produit d’une culture différente, qu’il appelle « culture de Huajomulco ».
En effet, certains de ces artefacts ont été retrouvés près de la pyramide de Huapalcalco, dans l’état de Hidalgo, un édifice dont l’origine reste aujourd’hui incertaine pour les spécialistes. Les petites structures qui composent la pyramide, peintes en noir et blanc, ne correspondraient pas aux styles décoratifs et architecturaux des sociétés présentes dans la région à la même époque, comme celle de Teotihuacan et, plus tard, celle de Tula.
Hernández suppose donc qu’il peut y avoir une relation entre la culture qui a produit les objets et la société qui utilisait cette structure sacrée. L’archéologue Thomas Charlton de l’Université de Lowa appuie cette théorie en affirmant, après les fouilles menées dans l’état de Hidalgo, qu’il est raisonnable supposer qu'à côté de la Vallée de Tulancingo, il y avait un site qui a probablement rejoint sa période d’apogée entre la chute de Teotihuacan et le début de l’ère toltèque.
Les spécialistes concordent tous sur une conclusion : la présence d’une « culture indépendante » des autres, pendant l’époque épiclassique, ne serait pas étonnante. Il s’agit d’une période qui voit un développement extrêmement dynamique des sociétés, des migrations et des contacts entre les populations mésoaméricaines. C'est ce que précise le spécialiste de l'expansion aztèque Michael Smith sur la liste d'informations de FAMSI : " We need more information and documentation of local findings". Il explique également que la pluralité des cultures mésoaméricaines devait être beaucoup plus prononcée que ce que les anciens textes rapportent. Selon Smith, le terme "mysterious" utilisé dans cette article de NG est galvaudé et utilisé à mauvais escient.
Il faudra attendre la suite des campagne de fouilles à Huapalcalco pour avoir plus d’informations.
Photo: National Geographic
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