Photo: Inah/Medios
Un des masques de jade qui formaient le ceinturon cérémoniel porté par le souverain Pakal, après avoir été déposé dans sa chambre funéraire, a été restauré par une équipe de l’Instituto Nacional de Antropología e Historia, dans le cadre du « Proyecto Máscaras Funerarias ».
Dans un article publié par la Sala de Prensa de l’Inah le 23 décembre dernier, Sofía Martínez del Campo Lanz, responsable de cette initiative voulue par la « Coordinación Nacional de Museos y Exposiciones » de l’Inah, nous donne des précieuses informations en ce qui concerne le déroulement de ce travail.
L’assemblage des 49 petites pièces de jade a duré 4 mois environ, et le masque mesure 12 cm de longueur pour 13,5 de largeur et 7 cm de haut. En revanche, la partie inferieure présente 3 petites haches de silex, qui mesurent 15,5 x 5 cm.
Le masque sera officiellement exposé en 2009 – tout comme la reproduction de la chambre funéraire du souverain Pakal – dans la Salle Maya du Musée d’Anthropologie de México.
Il ne s’agit pas de la première pièce, provenant de Palenque, restaurée par cette équipe, puisque précédemment le « Proyecto Máscaras Funerarias » avait travaillé sur un autre masque, qui faisait toujours partie du ceinturon cérémoniel du souverain Pakal. Dans ce cas, les spécialistes avaient eu affaire à une pièce représentant un vieux visage, en opposition au masque récemment restauré, représentant, sans doute, un visage aux traits jeunes. Del Campo Lanz explique que ces deux pièces avaient été « tuées » rituellement au dessus de la pierre tombale, et mélangées à d’autres petites pièces de jade, représentant une offrande.
L’observation et l’étude du registre photographique fut, à ce propos, très précieux, puisque les spécialistes ont pu sélectionner les pièces qui appartenaient aux deux différents masques et leur donner la forme anatomique d’origine.
Le « Proyecto Máscaras Funerarias » a permis la récupération, depuis 2001, de 13 petits masques provenant de différentes régions de l’aire maya, et c’est d’ailleurs grâce à cette étude multidisciplinaire si on a pu récupérer beaucoup d’informations sur les variations faciales des différentes populations appartenant à la culture maya.
Au total, on signale la récupération de 4 masques provenant de Palenque, 4 de Calakmul, dans l’état de Campeche, 3 de Dzibanché, en Quintana Roo, 1 de Oxkintok et 1 de La Rovirosa, Yucatan.
Selon Del Campo Lanz l’importance de ce projet est étroitement lié à deux aspects principaux : d’un côté cela permet la reconnaissance des formes et des traits mayas, un aide à la restauration des mosaïques là où le contexte archéologique est particulièrement avare d’informations. De l’autre côté cette étude permet la compréhension de la valeur du masque funéraire. « Les mosaïques faciales, tout comme les représentations des souverains dans les stèles » - explique la spécialiste - « possèdent une symbolique qui nous parle de la relation entre les rois et le monde surnaturel. La récupération des formes originales permet de lire cette signification ».
A l’occasion du 70ème anniversaire de l’INAH, en 2009, la publication d’un ouvrage consacré aux masques funéraires restaurés est prévue.
Actuellement on connaît l’existence, au Mexique, d’environ 30 exemplaires en jade. Le but du Projet est celui de compléter l’étude des pièces encore fragmentées, avec la méthodologie appliquée jusqu’à présent.
Edition du 27/11/2011. Nous vous conseillons de voir cette conférence proposée par Laura Filloy Nadal au Museo del Popol Vuh en août dernier.
Bibliographie complémentaire
Bernal Romero, G. 2008. “Las orejeras de K’inich Janahb’ Pakal: comentarios sobre una inscripción olvidada de Palenque”, en Estudios de Cultura Maya,XXXII. Mexico : IIF-UNAM, pp. 91-122.
Filloy, L. 2011. Costume et insignes d'un roi maya de Palenque : K'inich Janaab' Pakal. Thèse de doctorat sous la direction d'Eric Taladoire. Paris: Université Panthéon-Sorbonne.
Filloy, L. (coord.). 2010. Misterios de un rostro maya. La máscara funeraria de K'inich, Janaab' Pakal de Palenque. Mexico : Anaconda Books-INAH.
Martínez del Campo Lanz, S. "K'inich Janaab' Pakal, dios del maíz y árbol del mundo". In Arqueología Mexicana, vol. XVII, núm. 102. México: Editorial Raíces-INAH pp. 24-29. Arqueología Mexicana, vol. XIX. núm. 110. México: Editorial Raíces-INAH.
Dans un article publié par la Sala de Prensa de l’Inah le 23 décembre dernier, Sofía Martínez del Campo Lanz, responsable de cette initiative voulue par la « Coordinación Nacional de Museos y Exposiciones » de l’Inah, nous donne des précieuses informations en ce qui concerne le déroulement de ce travail.
L’assemblage des 49 petites pièces de jade a duré 4 mois environ, et le masque mesure 12 cm de longueur pour 13,5 de largeur et 7 cm de haut. En revanche, la partie inferieure présente 3 petites haches de silex, qui mesurent 15,5 x 5 cm.
Le masque sera officiellement exposé en 2009 – tout comme la reproduction de la chambre funéraire du souverain Pakal – dans la Salle Maya du Musée d’Anthropologie de México.
Il ne s’agit pas de la première pièce, provenant de Palenque, restaurée par cette équipe, puisque précédemment le « Proyecto Máscaras Funerarias » avait travaillé sur un autre masque, qui faisait toujours partie du ceinturon cérémoniel du souverain Pakal. Dans ce cas, les spécialistes avaient eu affaire à une pièce représentant un vieux visage, en opposition au masque récemment restauré, représentant, sans doute, un visage aux traits jeunes. Del Campo Lanz explique que ces deux pièces avaient été « tuées » rituellement au dessus de la pierre tombale, et mélangées à d’autres petites pièces de jade, représentant une offrande.
L’observation et l’étude du registre photographique fut, à ce propos, très précieux, puisque les spécialistes ont pu sélectionner les pièces qui appartenaient aux deux différents masques et leur donner la forme anatomique d’origine.
Le « Proyecto Máscaras Funerarias » a permis la récupération, depuis 2001, de 13 petits masques provenant de différentes régions de l’aire maya, et c’est d’ailleurs grâce à cette étude multidisciplinaire si on a pu récupérer beaucoup d’informations sur les variations faciales des différentes populations appartenant à la culture maya.
Au total, on signale la récupération de 4 masques provenant de Palenque, 4 de Calakmul, dans l’état de Campeche, 3 de Dzibanché, en Quintana Roo, 1 de Oxkintok et 1 de La Rovirosa, Yucatan.
Selon Del Campo Lanz l’importance de ce projet est étroitement lié à deux aspects principaux : d’un côté cela permet la reconnaissance des formes et des traits mayas, un aide à la restauration des mosaïques là où le contexte archéologique est particulièrement avare d’informations. De l’autre côté cette étude permet la compréhension de la valeur du masque funéraire. « Les mosaïques faciales, tout comme les représentations des souverains dans les stèles » - explique la spécialiste - « possèdent une symbolique qui nous parle de la relation entre les rois et le monde surnaturel. La récupération des formes originales permet de lire cette signification ».
A l’occasion du 70ème anniversaire de l’INAH, en 2009, la publication d’un ouvrage consacré aux masques funéraires restaurés est prévue.
Actuellement on connaît l’existence, au Mexique, d’environ 30 exemplaires en jade. Le but du Projet est celui de compléter l’étude des pièces encore fragmentées, avec la méthodologie appliquée jusqu’à présent.
Edition du 27/11/2011. Nous vous conseillons de voir cette conférence proposée par Laura Filloy Nadal au Museo del Popol Vuh en août dernier.
Bibliographie complémentaire
Bernal Romero, G. 2008. “Las orejeras de K’inich Janahb’ Pakal: comentarios sobre una inscripción olvidada de Palenque”, en Estudios de Cultura Maya,XXXII. Mexico : IIF-UNAM, pp. 91-122.
Filloy, L. 2011. Costume et insignes d'un roi maya de Palenque : K'inich Janaab' Pakal. Thèse de doctorat sous la direction d'Eric Taladoire. Paris: Université Panthéon-Sorbonne.
Filloy, L. (coord.). 2010. Misterios de un rostro maya. La máscara funeraria de K'inich, Janaab' Pakal de Palenque. Mexico : Anaconda Books-INAH.
Martínez del Campo Lanz, S. "K'inich Janaab' Pakal, dios del maíz y árbol del mundo". In Arqueología Mexicana, vol. XVII, núm. 102. México: Editorial Raíces-INAH pp. 24-29. Arqueología Mexicana, vol. XIX. núm. 110. México: Editorial Raíces-INAH.
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