Accéder au contenu principal

El Tajin, centre d'attention

Avec le traditionnel "Cumbre Tajin", sur le site homonyme situé dans l'état du Véracruz, il a beaucoup été question de sa sauvegarde et de son exploration. Au moins deux articles publiés sur le site de l'INAH et le quotidien en ligne El Universal ont attiré notre attention.

Commençons par la recherche. Le directeur de l'Instituto de Investigaciones Estéticas de l'UNAM, Arturo Pascual Soto, a déclaré au quotidien El Universal que l'occupation d'El Tajin pourrait être bien antérieure à ce qui avaient considéré et étudié jusqu'à aujourd'hui. Des indices indiquerait une présence sur le site depuis 300 avant Jésus-Christ. Il faut rappeler que la majeure partie des vestiges que le curieux peut observer remonte à l'Epiclassique et au Postclassique ancien (entre 950 et 1200 de notre ère).
Soto justifie son affirmation en faisant références à des fouilles actuelles qui ont pour objectif de récupérer des peintures murales complètes mais enterrées. Malheureusement il n'y a pas suffisamment d'archéologues ni de groupes d'ouvriers pour avancer plus rapidement. Soto en a profité pour rappelé la situation précaire du site. Sa maçonnerie en pierre est de mauvaise qualité, certainement parce que ses constructeurs n'avaient pas considéré l'idée qu'elle dure longtemps. Ce problème revient régulièrement sur le devant de la scène : nous en avions déjà parlé dans cette note.
La seconde information notable se trouve sur le site de l'INAH. On nous explique dans le cadre du projet cartographique et archéologique du Véracruz, les quelques 1200 hectares que compte la zone archéologique El Tajin, classée au patrimoine de l'humanité, seront prochainement soumis au LIDAR (Light Detection and Ranging). Grâce à ce système, on pourra obtenir une précision de l'ordre de 10 centimètres.

L'un des objectifs de Patricia Castillo Peña est d'ailleurs de situer des zones d'enterrements. En dépit de son aura et de son importante population au moment de son acmé, El Tajin n'a pas livré à ce jour d'enterrements comme dans d'autres sites. Cela a amené plusieurs spécialistes à en déduire une pratique coutumière de l'incinération. Les vols LIDAR permettront de mieux cibler ce que seront les prochaines campagnes de fouilles et les explorations au sol.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Huey tlamatini Miguel León-Portilla

In cuicapicqui Ninonpehua, nihuelncuica ompa ye huitz Tollanitic,  nihuelicuica, otozcuepo, motoma xochitl Huel xiccaqui ye mocuic: cuicaichtequini ¿quen ticcuiz, noyol? Timotolinia yuhquin tlacuilolli huel titlani, huel xontlapalaqui at ahihuetzian timotolinia (León-Portilla, 2012, 148-159) On n'espérait pas entendre cette annonce dans les journaux télévisés mexicains, sur les réseaux sociaux, les pages de centres de recherches. Voilà plusieurs mois que Miguel León-Portilla était hospitalisé pour des soucis bronchopulmonaires et semblait se récupérer lentement, comme l'indiquait son épouse Ascención Hernández en mai dernier au quotidien Milenio . Finalement, le chercheur mexicain probablement le plus récompensé jusqu'à présent n'a pas résisté plus longtemps. Lire son CV sur le site de l'Instituto de Investigaciones Históricas vous permettra de vous faire une idée de son importance pour les sciences mexicaines. Réduir
Au cœur de la zone archéologique de Tulum, dans l'État de Quintana Roo, une équipe de chercheurs de l'Institut national d'anthropologie et d'histoire (INAH) a fait une découverte extraordinaire. Alors qu'ils travaillaient dans le cadre du Programme de Mejoramiento de Zona Arqueológicas (Promeza) sur des sondages préalables à un nouveau sentier pour les visiteurs, une entrée de grotte cachée derrière un rocher a été mise au jour.  Enterrements 6 et 9. Photo : Proyecto de investigación Promeza, Tulum / Jerónimo Aviles Olguin. La découverte de cette grotte, située à l'intérieur de la zone fortifiée de Tulum, a été le point de départ d'une exploration qui a révélé des éléments remarquables. Lors des travaux de dégagement pour aménager un nouveau sentier entre les bâtiments 21 et 25, l'équipe a identifié une entrée scellée par un énorme rocher. En retirant ce dernier, ils ont révélé l'entrée d'une cavité jusqu'alors inconnue. À l'intérieu

Le Codex de Florence disponible en haute résolution

La Bibliothèque Numérique Mondiale est une alternative intéressante à la diffusion du patrimoine littéraire universel. C'est dans ce cadre que la Bibliotèque laurentienne a autorisé la numérisation de cet ouvrage si important pour les chercheurs sur le Mexique ancien. Il est désormais possible de consulter électroniquement le texte bilingue nahuatl-castillan et les illustrations qui accompagnaient chaque livre. Bonne lecture ! Références : Bernardino de Sahagún (2012). Codex de Florence . [En ligne] Disponible sur : http://www.wdl.org/fr/item/10096/#q=Codex+de+Florence&view_type=list&search_page=1&qla=fr. [Dernier accès 02/09/2013].