Le site internet de l'INAH explique comment l'archéologie a confirmé ce qui était indiqué dans le Codex Mendoza.
A son apogée, sous le règne d'Itzcoatl, l'empire mexica faisait payer tribut à ses vassaux. On suppose même que Teotihuacan, puis Tula avaient fait la même chose au moment de leur acmé. Pour l'exemple mexica, nous bénéficions d'un document que nous avons mentionné à plusieurs reprises dans nos notes. Le Codex Mendoza nous renseigne sur le type et la quantité de tribut que chaque vassal devait fournir à la Triple Alliance formée par Tenochtitlan, Tlatelolco et Tacuba.
Parmi les villes tributaires figurent la lointaine province de Xoconochco, située sur la côte pacifique du Guatemala. Ixcateopan est un peu plus près, même en étant situé dans l'état du Guerrero. Voici une petite carte vous situer.
En 2008 des fouilles et des restaurations avaient été entreprises par l'INAH. Une première note avait été publiée, indiquant les objectifs de travail des chercheurs. On avait établi alors que la ville avait surtout connu son développement le plus important pendant le Postclassique.
Selon la Relacion de Ichteopan, rédigée en 1579 par le capitaine espagnol Lucas Pinto, les habitants auraient des Mayas Chontal, mais l'information n'a pu être corroborée. L'archéologue en charge des fouilles, Raul Barrera, estime que seules l'anthropologie physique et la médecine pourraient donner une réponse, à condition que les adn retrouvés parlent. Mais on sait aussi que le site était déjà occupé dès le Classique ancien vers 350 de notre ère.
Si on croit ce que nous rapporte le Codex Mendoza, Ixcateopan avait à sa charge, la production de coton. Il faut dire que cette ville a eu l'illustre de voir venir au monde le dernier empereur mexica, Cuauhtemoc. Sa mère en était elle-même originaire et son grand-père en avait été le cacique. C'est du moins ce que rapporte certaines chroniques. Cependant une des particularités de ce site est la pierre utilisée pour paver les axes de circulation : on utilisait le marbre blanc !
Toujours est-il qu'Ixcateopan aurait bien été productrice de coton. Les archéologues ont récemment découvert du matériel qui laisse à penser que le coton était produit mais également travaillé sur place. Selon le Mendoza, Ixcateopan devait aussi livrer des côtes en coton pour qu'elles servent de protection ou d'uniformes aux guerriers mexicas.
Ixcateopan continue d'honorer la mémoire de son prestigieux fils. Diego Rivera avait fait rapatrier ses restes il y a quelques décennies. Mais la médecine légiste a affirmé que ses "os" correspondaient à ceux de 8 personnes dont une femme... Ou comment se recréer un passé et un reliquaire : c'est digne de la foi catholique et surprenant de la part de Rivera qui abhorrait l'église mais vouait une admiration sincère pour les racines préhispaniques du Mexique !
Sachez que vous pouvez retrouver l'information originale de l'INAH en format pdf en cliquant sur le titre de cette note.
Références bibliographiques:
Codex Mendoza.
1992. University of California Press, Berkeley.
Matricula de Tributos.
2003. Especial n°14 de Arqueologia Mexicana, Editorial Raices-INAH, México.
A son apogée, sous le règne d'Itzcoatl, l'empire mexica faisait payer tribut à ses vassaux. On suppose même que Teotihuacan, puis Tula avaient fait la même chose au moment de leur acmé. Pour l'exemple mexica, nous bénéficions d'un document que nous avons mentionné à plusieurs reprises dans nos notes. Le Codex Mendoza nous renseigne sur le type et la quantité de tribut que chaque vassal devait fournir à la Triple Alliance formée par Tenochtitlan, Tlatelolco et Tacuba.
Parmi les villes tributaires figurent la lointaine province de Xoconochco, située sur la côte pacifique du Guatemala. Ixcateopan est un peu plus près, même en étant situé dans l'état du Guerrero. Voici une petite carte vous situer.
Afficher Zones archéologiques présentées sur Mexique Ancien sur une carte plus grande
En 2008 des fouilles et des restaurations avaient été entreprises par l'INAH. Une première note avait été publiée, indiquant les objectifs de travail des chercheurs. On avait établi alors que la ville avait surtout connu son développement le plus important pendant le Postclassique.
Fouilles à Ixcateopan, Guerrero en 2008.
Photo retrouvée le 9 mai 2010 sur : http://tinyurl.com/25pmfbx
Si on croit ce que nous rapporte le Codex Mendoza, Ixcateopan avait à sa charge, la production de coton. Il faut dire que cette ville a eu l'illustre de voir venir au monde le dernier empereur mexica, Cuauhtemoc. Sa mère en était elle-même originaire et son grand-père en avait été le cacique. C'est du moins ce que rapporte certaines chroniques. Cependant une des particularités de ce site est la pierre utilisée pour paver les axes de circulation : on utilisait le marbre blanc !
Toujours est-il qu'Ixcateopan aurait bien été productrice de coton. Les archéologues ont récemment découvert du matériel qui laisse à penser que le coton était produit mais également travaillé sur place. Selon le Mendoza, Ixcateopan devait aussi livrer des côtes en coton pour qu'elles servent de protection ou d'uniformes aux guerriers mexicas.
Glyphe d'Ixcateopan, in Matricula de Tributos, pl. 39, ill. 50 et pl. 41, ill. 3.
Retrouvé le 8 mai 2010 sur http://geography.berkeley.edu/ProjectsResources/Glyphs/Plate15/Ichcateopan.html
Ixcateopan continue d'honorer la mémoire de son prestigieux fils. Diego Rivera avait fait rapatrier ses restes il y a quelques décennies. Mais la médecine légiste a affirmé que ses "os" correspondaient à ceux de 8 personnes dont une femme... Ou comment se recréer un passé et un reliquaire : c'est digne de la foi catholique et surprenant de la part de Rivera qui abhorrait l'église mais vouait une admiration sincère pour les racines préhispaniques du Mexique !
Sachez que vous pouvez retrouver l'information originale de l'INAH en format pdf en cliquant sur le titre de cette note.
Références bibliographiques:
Codex Mendoza.
1992. University of California Press, Berkeley.
Matricula de Tributos.
2003. Especial n°14 de Arqueologia Mexicana, Editorial Raices-INAH, México.
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