Sur la liste Aztlan, Jules Siegel propose un lien vers un article alarmant sur l'état général de la zone archéologique d'Ek Balam, situé à une trentaine de kilomètres au nord de la petite ville de Valladolid, au Yucatan.
Ek Balam a connnu une occupation continu depuis le Préclassique tardif jusqu'au Postclassique. Protégée par deux murailles, Ek Balam fut une des rivales de Chichen Itza.
Explorée (à l'explosif) par Désiré Charnay au 19ème siècle, Ek Balam, "Jaguar Noir" en maya yucatèque, comprend de nombreuses structures de taille massive qui n'ont pas encore été fouillées, malgré les trente dernières années de fouilles. La ville a connu son apogée au Classique tardif, entre 600 et 850 de notre ère. La structure en meilleur état est sans aucun doute la Torre, appelée en maya Sac Xoc Naah, ou "Maison blanche de la lecture".
Cette pyramide s'est révélée être le tombeau du souverain Ukit Kan Le’k Tok’. De riches offrandes avaient été déposées à côté de son corps : vingt et un vases (parmi lesquels le verre utilisé par le souverain pour boire le cacao), plus de sept mille pièces en jade, en coquillage, en os et en pyrite, un pendentif en or en forme de grenouille et trois perles avaient été découvert par les archéologues au tout début des années 2000. Malheureusement pour lui, Ukit Kan Le’k Tok’ n'a semble-t-il pas été gâté par Mère Nature : bec de lièvre et mâchoire inférieure déviée lui donnaient une apparence sur laquelle se sont penchés les anthropologues physiques.
Car en croire les résultats proposés par Vera Tiesler lors de la VIe Mesa Redonda de Palenque, Ukit Kan Le’k Tok’ avait souffert de caries sur au moins 23 de ses dents, de trois infections qui ont occasionné la perte de cinq d'entre elles. Pour autant, cela n'a pas empêché Ukit Kan Le’k Tok’ de marquer de son sceau le royaume de Tal'ol
Siegel copie-colle le texte de l'article que vous pouvez consulter en cliquant sur le titre de cette note. On y lit notamment qu'aucun maintien des structures n'est effectué, notamment pour la partie la plus spectaculaire du site : les reliefs et les peintures stuqués de l'Acropole.
Il nous correspond de nuancer les propos de Miguel Covarrubias et de Jules Siegel. J'ai personnellement visité le site d'Ek Balam, il y a une quinzaine de jours et on pouvait voir un des édifices jumeaux en restauration, ce qui sous-entend que des crédits ont bien été alloués pour la restauration ou l'entretien sur Ek Balam. En voici une photo prise le 9 juillet dernier.
Sur ce cliché on voit bien que l'édifice a été restauré récemment. Les pierres et le ciment sont suffisamment clairs pour comprendre qu'il s'agit d'une restauration.
Mais les observations de Covarrubias quant à la gestion des ressources financières au Yucatan sont très souvent exactes. Les fouilles et la restauration du Palomar d'Uxmal avaient été rendues possibles grâce à 100000 dollars. Quels autres sites, mis à part Chichen,peuvent se voir proposer de telles sommes pour leur entretien ou pour des fouilles ? De fait les ouvriers qui ont participé aux différentes campagnes de fouilles à Ek Balam sont catégoriques : aucun chantier n'est prévu à terme à Ek Balam. Certaines bâtiments comme la Structure 3 sont toujours prisonnièress de la végétation.
L'INAH se garde bien de faire un commentaire mais propose un article complet sur la ville dont nous nous sommes inspiré pour rédiger cet article.
Edition du 27 juillet 2009 par Cacalotl
Référence bibliographique :
Staines Cicero, Leticia.
2001."Mural Glífico del Cuarto 22 de la Acrópolis de Ek' Balam". In La pintura mural prehispánica en México, año VII, núm. 14, junio 2001, IIE-UNAM, Mexico, p. 47-50.
Edition du 5 septembre 2009.
Ek Balam a connnu une occupation continu depuis le Préclassique tardif jusqu'au Postclassique. Protégée par deux murailles, Ek Balam fut une des rivales de Chichen Itza.
Double muraille, Ek Balam, Yucatan.
Photo prise le 9 juillet 2009 par B. LOBJOIS.
Photo prise le 9 juillet 2009 par B. LOBJOIS.
Explorée (à l'explosif) par Désiré Charnay au 19ème siècle, Ek Balam, "Jaguar Noir" en maya yucatèque, comprend de nombreuses structures de taille massive qui n'ont pas encore été fouillées, malgré les trente dernières années de fouilles. La ville a connu son apogée au Classique tardif, entre 600 et 850 de notre ère. La structure en meilleur état est sans aucun doute la Torre, appelée en maya Sac Xoc Naah, ou "Maison blanche de la lecture".
Cette pyramide s'est révélée être le tombeau du souverain Ukit Kan Le’k Tok’. De riches offrandes avaient été déposées à côté de son corps : vingt et un vases (parmi lesquels le verre utilisé par le souverain pour boire le cacao), plus de sept mille pièces en jade, en coquillage, en os et en pyrite, un pendentif en or en forme de grenouille et trois perles avaient été découvert par les archéologues au tout début des années 2000. Malheureusement pour lui, Ukit Kan Le’k Tok’ n'a semble-t-il pas été gâté par Mère Nature : bec de lièvre et mâchoire inférieure déviée lui donnaient une apparence sur laquelle se sont penchés les anthropologues physiques.
Car en croire les résultats proposés par Vera Tiesler lors de la VIe Mesa Redonda de Palenque, Ukit Kan Le’k Tok’ avait souffert de caries sur au moins 23 de ses dents, de trois infections qui ont occasionné la perte de cinq d'entre elles. Pour autant, cela n'a pas empêché Ukit Kan Le’k Tok’ de marquer de son sceau le royaume de Tal'ol
Vue générale de la Maison Blanche de la lecture, Ek Balam, Yucatan.
Photo prise le 9 juillet 2009 par B. LOBJOIS.
Photo prise le 9 juillet 2009 par B. LOBJOIS.
Siegel copie-colle le texte de l'article que vous pouvez consulter en cliquant sur le titre de cette note. On y lit notamment qu'aucun maintien des structures n'est effectué, notamment pour la partie la plus spectaculaire du site : les reliefs et les peintures stuqués de l'Acropole.
Deux personnages richement vêtus, détail des stucs peints, Ek Balam, Yucatan.
Photo prise par B. LOBJOIS.
Photo prise par B. LOBJOIS.
Crâne, détail d'un relief stuqué, Acropole, Ek Balam, Yucatan.
Photo B. LOBJOIS.
Photo B. LOBJOIS.
Cérémonie d'intrônisation de Ukit Kan Le’k Tok’, peinture sur stuc, Acropole, Ek Balam, Yucatan.
Photo prise le 9 juillet 2009 par B. LOBJOIS
Photo prise le 9 juillet 2009 par B. LOBJOIS
Vue de la partie supérieurs des stucs, Acropole, Ek Balam.
Photo prise le 9 juillet 2009 par B. LOBJOIS
Photo prise le 9 juillet 2009 par B. LOBJOIS
Il nous correspond de nuancer les propos de Miguel Covarrubias et de Jules Siegel. J'ai personnellement visité le site d'Ek Balam, il y a une quinzaine de jours et on pouvait voir un des édifices jumeaux en restauration, ce qui sous-entend que des crédits ont bien été alloués pour la restauration ou l'entretien sur Ek Balam. En voici une photo prise le 9 juillet dernier.
Sur ce cliché on voit bien que l'édifice a été restauré récemment. Les pierres et le ciment sont suffisamment clairs pour comprendre qu'il s'agit d'une restauration.
Mais les observations de Covarrubias quant à la gestion des ressources financières au Yucatan sont très souvent exactes. Les fouilles et la restauration du Palomar d'Uxmal avaient été rendues possibles grâce à 100000 dollars. Quels autres sites, mis à part Chichen,peuvent se voir proposer de telles sommes pour leur entretien ou pour des fouilles ? De fait les ouvriers qui ont participé aux différentes campagnes de fouilles à Ek Balam sont catégoriques : aucun chantier n'est prévu à terme à Ek Balam. Certaines bâtiments comme la Structure 3 sont toujours prisonnièress de la végétation.
L'INAH se garde bien de faire un commentaire mais propose un article complet sur la ville dont nous nous sommes inspiré pour rédiger cet article.
Edition du 27 juillet 2009 par Cacalotl
Référence bibliographique :
Staines Cicero, Leticia.
2001."Mural Glífico del Cuarto 22 de la Acrópolis de Ek' Balam". In La pintura mural prehispánica en México, año VII, núm. 14, junio 2001, IIE-UNAM, Mexico, p. 47-50.
Edition du 5 septembre 2009.
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