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De nouveaux éléments sur les fouilles de Cholula

Au mois de mai dernier, nous vous parlions des fouilles qui avaient lieu dans le centre historique de Cholula, Pue. Depuis les archéologues ont terminé leur travail. Le quotidien El Universal se fait ainsi l'écho du site officiel de l'INAH en indiquant la découverte de huit autres enterrements, portant à 25 nombre le nombre de squelettes retrouvés dans les rues de San Pedro Cholula.



Fouilles à San Pedro Cholula.
Photo : Agencia/ELUNIVERSAL, disponible le 28 juillet 2009 sur
http://www.eluniversal.com.mx/img/2009/07/Cul/cholulantg.jpg .

Pour être plus précis, ce sont 20 squelettes complets qui ont été mis à jour. Mais ils étaient accompagnés d'offrandes. Une douzaine d'instruments à vent (ocarinas, flûtes et sifflets) a été retrouvée à côté d'une des cinq concentrations d'ossements découvertes à proximité des corps. La majorité de ces derniers reposait en position assise, les jambes croisés, tout comme les bras au niveau de la poitrine. Quelques uns étaient allongés sur le dos.


Corps retrouvés en position assise, San Pedro Cholula.
Photo : INAH, retrouvée le 28 juillet 2009 sur :
http://dti.inah.gob.mx/images/stories/boletines/2009/julio_09/28_julio/hallazgos_cholula_web.jpg .

Le reste du mobilier enterré vers la fin du Postclassique est composé de tessons de céramique peintes : tepalcates, objets tripodes, plats et vases ; et d'un collier de pierres noires et des pointes de flèche en obsidienne. Certains instruments de musique ont une forme d'animal : c'est notamment le cas de trois ocarinas représentant un hibou, un chien et un singe. Ils mesurent jusqu'à une dizaine de centimètres et leurs extrémités reprennent des motifs floraux et/ou d'étoiles.

D'autre part, les traces d'un mur de 38 mètres de long, stuqué et peint, a attiré l'attention des chercheurs : un bloc d'adobe a ainsi été prélevé puis envoyé au Musée régional. Les archéologues ont recouvert et réenterré le mur pour y reprendre les fouilles plus tard.

Ces fouilles d'urgence avaient été entreprises après la décision de suspendre pour quarante jours les travaux d'urbanisme entrepris alors par la municipalité.


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