Je reconnais bien volontiers ne pas avoir été très présent durant ces dernières semaines. Après un séjour mérité au Yucatan et un retour temporaire à la prépa, j'ai pu me rendre au 53e Congrès International des Américanistes à Mexico.
Inauguré le dimanche 19 juillet par le maire de Mexico, Marcelo Ebrard, ce congrès avait pour problématique : "Los pueblos americanos: cambios y continuidades. La construcción de lo propio en un mundo globalizado". L'occasion fut trop belle pour Ebrard de faire passer un message politique au gouvernement fédéral de Felipe Calderon, lui demandant de changer de direction "face au désastre social indigne et frappant". M. Ebrard est coutumier des déclarations tape-à-l'oeil et populiste mais son discours trouve ses limites dans la mesure où la misère et la délinquance ont sensiblement augmenté dans sa ville, de manière parallèle à l'augmentation des problèmes sociaux dans le reste du pays.
Si le contenu des conférences et exposés proposés par des chercheurs souvent reconnus et compétents dans leur domaine, on ne peut pas en dire autant de l'organisation de l'événement, assurée conjointement par la Mairie de Mexico et par l'Universidad Iberoamericana. Certes il faut rappeler que le siège de l'événement a été changé il y a quelques mois, suite à des différents entre l'INAH et l'équipe municipale de México. Voici quelques exemples très simples qui ont suscité l'indignation, voir les insultes de la part de certains participants.
Commençons par le siège du Congrès. L'Universidad Iberoamericana est une institution catholique reconnue nationalement pour la qualité des diplômes qu'elles proposent et pour les frais d'inscription qu'elle demande à ses élèves, limitant ainsi un accès aux couches les plus humbles de la société, même si elle n'est pas la seule à pratiquer de la sorte. Le problème est que le campus est situé dans la zone financière de la ville de Mexico, si bien que certains taxis ne savaient même pas comment y arriver ! C'est peut-être pour défendre ce standard que les conférenciers devaient débourser jusque 300 dollars et le simple spectateur jusque 300 dollars. Nulle doute que l'INAH, en dépit de ses défauts aurait pu proposer un coût beaucoup plus décent. D'ailleurs, après de nombreux mails demandant des informations sur l'organisation et l'inscription, j'ai reçu une seule réponse pour me confirmer que mon virement bancaire avait été bien enregistré...
D'autre part, sachant que le dimanche était le priemier jour des inscriptions, on a vu de jeunes gens (une trentaine maximum) essayant d'aider comme ils pouvaient, des milliers de congressistes. Les photos et informations transmises par certains ont été égarés, obligeant la prise de photos et de renseignements et retardant ainsi la remise des accréditations. J'ai d'ailleurs pris ma photo le dimanche pour ne récupérer mon accréditation que ... le vendredi, dernier jour du congrès.
Tout aussi incroyable fut la pénurie des annuaires des conférences. Edité en nombre très insuffisant, je n'ai pu le récupérer que le mercredi, si bien que j'ai involontairement raté des exposés qui semblaient très intéressants.
Enfin, j'ai pu regretter l'absence de navettes dès le jour des inscriptions, c'est-à-dire dès le dimanche matin. Ce fut sans aucun doute un jour très lucratif pour les chauffeurs de taxi qui n'hésitaient pas à demander jusqu'à 150 pesos pour aller dans le centre quand normalement la course vers le zocalo en vaut 60.
Le lundi matin, il me fallut trouver le point de rencontres d'où partaient les bus vers l'Ibero. En formant de petits groupes, nous avons découvert le départ des navettes près de la station Bellas Artes au bout d'une demi-heure . Là encore, j'ai été stupéfait de voir que le chauffeur ne savait pas où était l'Ibero. Apparemment, il n'avait reçu aucun briefing pour y accéder facilement et rapidement.
Point positif de cette foire, les panneaux proposés par les opposants au projet Resplandor Teotihuacano : on y voit clairement les destructions des pierres des structures mais aussi l'impact visuel désastreux des structures installées pour illuminer le site...
J'ignore si le nom de la prochaine ville hôte a été révélée lors de la cérémonie de clôture, le vendredi 24 juillet. Il est acquis, de par le principe d'alternance souhaité par le Congrès, qu'elle sera européenne. Espérons que l'organisation sera meilleure et ce ne sera pas très dur à faire. Certains vieux briscars avaient particulièrement aimé l'organisation de Santiago en 2003 et se sont légèrement plaints de Séville en 2006. Mexico 2009 restera dans les annales, mais comme un fiasco d'organisation.
Pour anecdote, on pouvait lire sur un papier scotché à l'une des tables des accréditations : "Para quejas y insultos, favor de ir a la oficine E 15"... Ce congrès fut donc pénible pour tout le monde.
Si vous avez participé au congrès, votre opinion nous intéresse : laissez-nous un commentaire ou envoyez-nous un mail. J'ai d'ailleurs pu rencontrer ou retrouver certains lecteurs fidèles grâce à lui.
Inauguré le dimanche 19 juillet par le maire de Mexico, Marcelo Ebrard, ce congrès avait pour problématique : "Los pueblos americanos: cambios y continuidades. La construcción de lo propio en un mundo globalizado". L'occasion fut trop belle pour Ebrard de faire passer un message politique au gouvernement fédéral de Felipe Calderon, lui demandant de changer de direction "face au désastre social indigne et frappant". M. Ebrard est coutumier des déclarations tape-à-l'oeil et populiste mais son discours trouve ses limites dans la mesure où la misère et la délinquance ont sensiblement augmenté dans sa ville, de manière parallèle à l'augmentation des problèmes sociaux dans le reste du pays.
Si le contenu des conférences et exposés proposés par des chercheurs souvent reconnus et compétents dans leur domaine, on ne peut pas en dire autant de l'organisation de l'événement, assurée conjointement par la Mairie de Mexico et par l'Universidad Iberoamericana. Certes il faut rappeler que le siège de l'événement a été changé il y a quelques mois, suite à des différents entre l'INAH et l'équipe municipale de México. Voici quelques exemples très simples qui ont suscité l'indignation, voir les insultes de la part de certains participants.
Commençons par le siège du Congrès. L'Universidad Iberoamericana est une institution catholique reconnue nationalement pour la qualité des diplômes qu'elles proposent et pour les frais d'inscription qu'elle demande à ses élèves, limitant ainsi un accès aux couches les plus humbles de la société, même si elle n'est pas la seule à pratiquer de la sorte. Le problème est que le campus est situé dans la zone financière de la ville de Mexico, si bien que certains taxis ne savaient même pas comment y arriver ! C'est peut-être pour défendre ce standard que les conférenciers devaient débourser jusque 300 dollars et le simple spectateur jusque 300 dollars. Nulle doute que l'INAH, en dépit de ses défauts aurait pu proposer un coût beaucoup plus décent. D'ailleurs, après de nombreux mails demandant des informations sur l'organisation et l'inscription, j'ai reçu une seule réponse pour me confirmer que mon virement bancaire avait été bien enregistré...
D'autre part, sachant que le dimanche était le priemier jour des inscriptions, on a vu de jeunes gens (une trentaine maximum) essayant d'aider comme ils pouvaient, des milliers de congressistes. Les photos et informations transmises par certains ont été égarés, obligeant la prise de photos et de renseignements et retardant ainsi la remise des accréditations. J'ai d'ailleurs pris ma photo le dimanche pour ne récupérer mon accréditation que ... le vendredi, dernier jour du congrès.
Tout aussi incroyable fut la pénurie des annuaires des conférences. Edité en nombre très insuffisant, je n'ai pu le récupérer que le mercredi, si bien que j'ai involontairement raté des exposés qui semblaient très intéressants.
Enfin, j'ai pu regretter l'absence de navettes dès le jour des inscriptions, c'est-à-dire dès le dimanche matin. Ce fut sans aucun doute un jour très lucratif pour les chauffeurs de taxi qui n'hésitaient pas à demander jusqu'à 150 pesos pour aller dans le centre quand normalement la course vers le zocalo en vaut 60.
Le lundi matin, il me fallut trouver le point de rencontres d'où partaient les bus vers l'Ibero. En formant de petits groupes, nous avons découvert le départ des navettes près de la station Bellas Artes au bout d'une demi-heure . Là encore, j'ai été stupéfait de voir que le chauffeur ne savait pas où était l'Ibero. Apparemment, il n'avait reçu aucun briefing pour y accéder facilement et rapidement.
Point positif de cette foire, les panneaux proposés par les opposants au projet Resplandor Teotihuacano : on y voit clairement les destructions des pierres des structures mais aussi l'impact visuel désastreux des structures installées pour illuminer le site...
J'ignore si le nom de la prochaine ville hôte a été révélée lors de la cérémonie de clôture, le vendredi 24 juillet. Il est acquis, de par le principe d'alternance souhaité par le Congrès, qu'elle sera européenne. Espérons que l'organisation sera meilleure et ce ne sera pas très dur à faire. Certains vieux briscars avaient particulièrement aimé l'organisation de Santiago en 2003 et se sont légèrement plaints de Séville en 2006. Mexico 2009 restera dans les annales, mais comme un fiasco d'organisation.
Pour anecdote, on pouvait lire sur un papier scotché à l'une des tables des accréditations : "Para quejas y insultos, favor de ir a la oficine E 15"... Ce congrès fut donc pénible pour tout le monde.
Si vous avez participé au congrès, votre opinion nous intéresse : laissez-nous un commentaire ou envoyez-nous un mail. J'ai d'ailleurs pu rencontrer ou retrouver certains lecteurs fidèles grâce à lui.
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