L'INAH propose sur son site un résumé d'une conférence proposée par l'archéologue Linda Manzanilla Naim. Membre du Colegio Mexicano, elle travaille depuis de nombreuses années sur la Zone Archéologique de Teotihuacan, dirigeant notamment les fouilles dans le quartier de la Ventanilla. Sa conférence fait partie d'un cycle plus vaste fêtant les 100 ans de fouilles à Teotihuacan et les 70 ans de la naissance de l'INAH.
Lors de cette présentation au Museo Nacional de Antropología, Manzanilla a proposé une refonte complète de notre perception du système politique en vigueur. S'opposant à la vision d'un seul lignage dirigeant, soutenue notamment par Ruben Cabrera Castro et Saburo Sugiyama, Manzanilla propose une répartition quadripartite du pouvoir à Teotihuacan. Cette hypothèse repose sur la seule interprétation du bol de Calpulalpan, un petit récipient découvert par Sigvald Linné en 1930 et conservé au MNA.
Selon Manzanilla, les quatre personnages et les quatres animaux qui les accompagnent représenteraient les quatre lignages (rapace, jaguar, serpent, coyote) qui se seraient partagés la ville en 4 quartiers . Il s'agirait donc d'un gouvernement de type corporatif. L'archéologue n'exclut pas qu'un de ces lignages soit d'origine popoloca, c'est-à-dire, de la région de Puebla. Les Popolocas étaient chargés du ravitaillement de la ville et donc étaient chargés de maintenir le réseau de routes commerciales.
Malheureusement, le seul bol de Las Colinas ne suffit pas à prouver cette hypothèse. Manzanilla estime qu'il faudrait retrouver l'identité des dirigeants nobles dans le quartier de Teopancazco et qui travaillaient dans le complexe de Xalla. En montrant que Teotihuacan possédait non seul un gouvernement corporatif à l'échelle habitationnelle mais aussi à l'échelle de la ville, Manzanilla espère montrer qu'il s'agirait d'un cas de partage de pouvoir en Mésoamérique. Elle rappelle notamment la forte présence de fleurs à quatre pétales qui, selon Lopez Austin, pourrait être le glyphe de la ville.
Après la conférence de Manzanilla, une autre de Ruben Cabrera Castro et Alejandro Pastrana, a été proposé dans l'amphithéatre Jaime Bodet du MNA. Les prochaines interventions seront le 23 et le 30 juillet prochain.
Cependant l'argument du cosmogramme mésoaméricain régi par quatre points cardinaux est mis à mal si on considère que les anciens mésoaméricains prenaient en compte une dimension verticale. Ce motif de fleur à 4 pétales, toujours selon Manzanilla, auraient sa représentation architectuale dans la composition du complexe de Xalla, à proximité directe de la pyramide du Soleil.
Références bibliographiques :
LINNE, Sigvald.
1942. « Reconocimientos arqueológicos en la región de Calpulalpan, estado de Tlaxcala ». In Antologia de Tlaxcala, Angel Garcia Cook et Beatriz Leonor Merino Carrion (éds.), I.N.A.H., Tlaxcala, p. 67-119, [1997].
MANZANILLA, Linda, Leonardo LÓPEZ LUJÁN et William L. FASH
2006. « Como definir un palacio en Teotihuacan ». In Arquitectura y urbanismo. Pasado y presente de los espacios en Teotihuacan. INAH, Mexico, p. 185-209.
Lors de cette présentation au Museo Nacional de Antropología, Manzanilla a proposé une refonte complète de notre perception du système politique en vigueur. S'opposant à la vision d'un seul lignage dirigeant, soutenue notamment par Ruben Cabrera Castro et Saburo Sugiyama, Manzanilla propose une répartition quadripartite du pouvoir à Teotihuacan. Cette hypothèse repose sur la seule interprétation du bol de Calpulalpan, un petit récipient découvert par Sigvald Linné en 1930 et conservé au MNA.
Relevé du vase retrouvé à Las Colinas, Calpulalpan, Tlax.
In Linné, 1942 : ill. 128, p. 86.
In Linné, 1942 : ill. 128, p. 86.
Selon Manzanilla, les quatre personnages et les quatres animaux qui les accompagnent représenteraient les quatre lignages (rapace, jaguar, serpent, coyote) qui se seraient partagés la ville en 4 quartiers . Il s'agirait donc d'un gouvernement de type corporatif. L'archéologue n'exclut pas qu'un de ces lignages soit d'origine popoloca, c'est-à-dire, de la région de Puebla. Les Popolocas étaient chargés du ravitaillement de la ville et donc étaient chargés de maintenir le réseau de routes commerciales.
Malheureusement, le seul bol de Las Colinas ne suffit pas à prouver cette hypothèse. Manzanilla estime qu'il faudrait retrouver l'identité des dirigeants nobles dans le quartier de Teopancazco et qui travaillaient dans le complexe de Xalla. En montrant que Teotihuacan possédait non seul un gouvernement corporatif à l'échelle habitationnelle mais aussi à l'échelle de la ville, Manzanilla espère montrer qu'il s'agirait d'un cas de partage de pouvoir en Mésoamérique. Elle rappelle notamment la forte présence de fleurs à quatre pétales qui, selon Lopez Austin, pourrait être le glyphe de la ville.
Après la conférence de Manzanilla, une autre de Ruben Cabrera Castro et Alejandro Pastrana, a été proposé dans l'amphithéatre Jaime Bodet du MNA. Les prochaines interventions seront le 23 et le 30 juillet prochain.
Cependant l'argument du cosmogramme mésoaméricain régi par quatre points cardinaux est mis à mal si on considère que les anciens mésoaméricains prenaient en compte une dimension verticale. Ce motif de fleur à 4 pétales, toujours selon Manzanilla, auraient sa représentation architectuale dans la composition du complexe de Xalla, à proximité directe de la pyramide du Soleil.
Références bibliographiques :
LINNE, Sigvald.
1942. « Reconocimientos arqueológicos en la región de Calpulalpan, estado de Tlaxcala ». In Antologia de Tlaxcala, Angel Garcia Cook et Beatriz Leonor Merino Carrion (éds.), I.N.A.H., Tlaxcala, p. 67-119, [1997].
MANZANILLA, Linda, Leonardo LÓPEZ LUJÁN et William L. FASH
2006. « Como definir un palacio en Teotihuacan ». In Arquitectura y urbanismo. Pasado y presente de los espacios en Teotihuacan. INAH, Mexico, p. 185-209.
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